Compte rendu de l’opération de contrôle préventif du matériel de sécurité du 04/04/2023

 

 

 

Bonjour à tous,

 

 

 

Nous avions donné rendez-vous ce mardi 4 avril à 9 heures devant la Maison du Nautisme à M. PREMEL-CABIC, chef de l’ULAM (Unité Littorale des Affaires Maritimes). Il était accompagné de 4 membres de son équipe.

 

La raison de cette rencontre : un contrôle préventif du matériel de sécurité sur une petite dizaine de bateaux volontaires. C’est ainsi que les agents de l’État, dûment équipés (et armés), se sont rendus sur les embarcations de nos adhérents-cobayes pour procéder aux opérations de contrôle selon des modalités bien précises.

 

En premier lieu, les propriétaires ont été invités à présenter les papiers administratifs de leur navire, à commencer par l’acte de francisation et le permis mer. La règle veut, en principe, que soient fournis les documents originaux.

 

Sur la base d’un bateau navigant à moins de 6 milles d’un abri(*) , les autres documents exigés sont : le Règlement pour Prévenir les Abordages en Mer (RIPAM), l’annuaire des marées de la zone de navigation, la carte marine de la zone.

 

À noter qu’il n’est pas nécessaire de se procurer chaque année l’almanach du marin breton si l’on dispose par ailleurs de l’annuaire des marées de l’année en cours. Les deux se complètent.

 

En revanche, le GPS avec carte intégrée ne dispense pas d’avoir à bord la carte papier officielle de l’endroit fréquenté. En effet, nul n’est à l’abri d’une panne électrique ou d’une défaillance électronique.

 

Dans ces conditions, assurez-vous bien, si vous sortez de la baie, d’avoir à bord la ou les cartes couvrant l’ensemble de votre parcours.

 

 

 

Après cette entrée en matière formelle, vient la partie plus technique à savoir : les moyens mobiles de lutte contre l’incendie (extincteurs), les 3 fusées à main et l’équipement individuel de flottabilité (gilets de sauvetage).

 

Pour chacun de ces matériels, le premier point systématiquement contrôlé par les autorités est la date de validité. Ayez donc le bon réflexe en début de chaque saison de procéder vous-même à ce contrôle, étant observé que le repérage des dates de péremption n’est pas toujours chose aisée.

 

Les extincteurs ont une validité maximale de 5 ans après leur fabrication, prolongée de 5 autres années sous réserve d’un contrôle annuel par une personne habilitée. Donc, même si l’aiguille du manomètre est toujours sur le vert, l’extincteur n’est plus en conformité et doit donc être changé. Sachez qu’en cas de sinistre, la non-conformité du matériel risque fort de vous poser problème vis à vis de votre assurance.

 

Ils doivent aussi être en nombre suffisant. Ce nombre dépend de la configuration du navire, par exemple s’il est équipé ou non d’une cabine de couchage et/ou d’une gazinière. On veillera à disposer ces équipements à des endroits facilement accessibles.

 

Il en va de même pour les gilets de sauvetage (1 par personne à bord) qui doivent être adaptés à la morphologie des personnes qui l'utilisent et doivent correspondre à la zone de navigation dans laquelle on se trouve (navigation jusqu'à 6 milles d'un abri : gilet de sauvetage d'au minimum 100 newtons). Le port des gilets de sauvetage n’est pas (encore) rendu obligatoire pour les plaisanciers mais M. PREMEL-CABIC a bien insisté sur l’utilité de les porter en toutes circonstances, d’autant que les gilets gonflables sont d’un encombrement réduit et ne nuisent pas à la liberté de mouvement.

 

Vient ensuite le contrôle du dispositif de repérage et d'assistance pour personne à la mer, autrement dit la bouée fer à cheval (estampillée du nom du navire) à laquelle doit être raccordé un dispositif lumineux. Des progrès ont été faits dans ce domaine par les fabricants pour rendre ce dispositif lumineux plus fiable qu’avec les piles ordinaires LR6. Là aussi, on veillera à rendre la bouée couronne la plus accessible possible.

 

Parmi les autres points de contrôle abordés, notons le dispositif de remorquage qui doit être d’une longueur minimale de 10 mètres, la présence d’un compas magnétique et la description du système de balisage que l’on retrouve bien sûr sur l’almanach côtier, mais également disponible sous forme de feuille adhésive à disposer bien en vue près du poste de pilotage.

 

 

 

D’autres équipements ne sont pas obligatoires à moins de 6 milles mais sont cependant fortement recommandés : un couteau, une trousse de secours, des gants, une trousse à outils contenant notamment une pince coupante, une couverture de survie isothermique.

 

Enfin, on notera avec une certaine nostalgie que les pinoches de bois coniques ne font plus partie du matériel obligatoire. Elles pourront éventuellement servir à reboucher la bouteille si l’on a égaré le bouchon de liège.

 

 

 

Au final, cette opération de contrôle préventif s’est révélée d’une grande utilité pour tous ceux qui se sont prêtés de bonne grâce à l’exercice. Nous espérons pouvoir renouveler l’opération l’an prochain en fonction des disponibilités des membres de l’unité littorale des affaires maritimes de Douarnenez. Un grand merci à M. PREMEL-CABIC et son équipe qui ont fait preuve de pédagogie et d’une grande écoute, répondant à toutes les interrogations des adhérents visités.

 

 

 

(*) la notion d’abri est relative et dépend en grande partie des conditions météo. Est considéré comme abri un endroit où l’on peut mouiller sans danger et, si nécessaire, débarquer l’équipage en toute sécurité. Par exemple, même s'il est abrité des vents de nord et d'est, le petit port du Vorlen situé entre la pointe du Van et la baie des Trépassés reste très exposé aux vents d'ouest. Il est donc primordial de toujours consulter les bulletins météorologiques avant de prendre la mer.

 

 

 

 

 

Satisfaction des deux côtés : opération réussie