Compte rendu de l’atelier pêche consacré à la palangre
Date : 31/03/2023 à 18 heures à la permanence de Tréboul, présenté par Gildas Autret et Pascal Morvan
Participants : Jean Yves Stanquic, Yves Guitton, Gilles le Goff, Raymond Le Baut, René Doaré, Jacques Lannou, Gabriel Lozac’hmeur, Alain Le Bihan, Didier Maître, Philippe Gevrin, André Supier, Pascale Dutheil, Gérad Depond, Joseph Hircau, Philippe Le Bihan.
Animateurs : Pascal Morvan, Gildas Autret.
Au total 17 Participants
Introduction
Avant d’aborder le sujet du jour, Pascal Morvan évoque les prochains RDV proposés par PTPR :
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Le 4 avril : contrôle préventif du matériel de sécurité par les Affaires maritimes de Douarnenez ;
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Le 6 avril : visite guidée de la conserverie artisanale Kerbriant ZI de Lannugat (à proximité de la conserverie Connétable). A ne pas rater pour ceux qui n’ont pas encore goûté la qualité de leurs productions ;
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Le 14 avril : Atelier pêche présenté par Gildas notre responsable pêche consacré à la fabrication du triple polyvalent (poisson / calamar). Ce triple est une première mondiale et Gildas en fabriquera en direct. Cela permettra à chacun de reproduire en parallèle avec Gildas pour les plus adroits. Il est demandé à ceux qui le peuvent d’apporter une vieille turlutte à calamar afin de récupérer les pics qui s’y trouvent ;
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Le 2 mai : Sortie la journée avec regroupement et pique-nique vers midi en mer (en se regroupant). RDV au local PTPR à 10 heures.
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Du 18 au 21 mai : sortie voiliers et vedettes organisée par Philippe Le Bihan : DZ/ Camaret / Brest (port du Château/ Morgat / DZ.
Pascal présente également le guide de pêche tiré à 50 exemplaires et proposé gracieusement aux adhérents.
Tour de table des « expériences palangres » des adhérents présents
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Jean-Yves Stanquic a l’expérience de bahots de 4 à 5 hameçons.
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Yves Guitton n’a pas d’expérience en la matière et est simplement venu s’informer sur la technique.
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Gilles Le Goff possède une grande expérience de ce type de pêche. Actuellement, il pêche surtout des raies avec des palangres de fond et déplore la baisse de captures de daurades royales.
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N’ayant pas de bateau pour l’instant, Raymond le Baud n’a pas d’usage de la palangre.
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René Doaré pêche surtout des roussettes et des congres et constate moins de merlans cette année (constatation confirmée par les autres participants). René s’étonne de la mauvaise réputation du congre au plan culinaire.
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Étant seul à bord, Jacques Lannou préfère éviter de poser des palangres par sécurité.
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Gabriel Lozac’hmeur revient sur l’importance du « lostar » terme désignant l’avançon en breton douarneniste.
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Alain Le Bihan souligne la dangerosité des palangres et insiste sur l’aspect sécuritaire de leur mise en œuvre. À ce propos, il décrit le dispositif de blocage rapide du corps de ligne qu’il a installé sur son bateau qui consiste en un arrêtoir muni d’une fente positionné sur le bord du bateau qui lui permet de bloquer rapidement le corps de ligne en cas de nécessité.
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Didier Maître n’éprouve aucune difficulté pour poser des palangres de fond grâce à un astucieux dispositif de « tube fendu » (méthode Jean Gall).
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Par sécurité, Philippe Gevrin déleste systématiquement la ligne de mouillage au vent avant de commencer à récupérer la ligne mère par l’autre bout.
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André Sunier et Pascale Dutheil ont l’expérience des palangres posées sur le sable à marée basse mais la réglementation impose depuis quelques années déjà de demander une autorisation aux autorités maritimes et elles semblent désormais données au compte-gouttes.
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Gérard Depond ne possède aucune expérience des palangres.
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En matière d’engins de pêche, Joseph Hircau s’est plutôt consacré à la pose de filets et de casiers.
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Son voilier n’étant pas adapté à cette pratique, Philippe Le Bihan n’a pas l’occasion de poser des palangres. Il serait vivement intéressé par une sortie pêche où cette technique serait mise en œuvre.
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En dépit de sa légendaire modestie, Pascal Morvan n’a su résister à l’envie de relater sa pêche miraculeuse à la palangre du 13 septembre 1992. Il se dirait même que la presse nationale en avait longuement parlé à l’époque dans un article paru le 1er avril 1993.
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Kayakiste, Gildas Autret rappelle que cette technique de pêche n’est pas très adaptée à ce mode de navigation. Un essai au bahot n’a pas eu de suite. Il a profité pour présenter une autre forme de palangre à mettre sur le sable, à savoir des plots de bois (15 sur 15 cm) sur lequel est fixé un avançon d’environ 60 à 80 cm. Cette technique, Gildas l’a utilisée sur la plage de Lestrevet avant de l’abandonner avec le développement des marée vertes.
Exposé de la pêche à la palangre
Ont été abordés successivement :
- la définition et les différents types de palangres ;
- la réglementation en vigueur (2 palangres munies chacune de 30 hameçons au maximum) ;
- la confection de la palangre et du bac ;
- le choix des appâts ;
- les règles de sécurité à observer lors de la pose et du relevage.
Pour plus de détails, les participants pourront se référer au « fil conducteur » élaboré dans le cadre de la présente réunion qui sera mis en ligne sur le site de PTPR en annexe au compte rendu.
Ils sont également invités à consulter la page consacrée à la pêche à la palangre disponible sur le site des pêcheurs de Saint-Jean de Luz (avec vidéo à l’appui). Un lien vers le site est fourni en fin de document.
En conclusion, Pascal Morvan remercie les personnes présentes pour leur participation active et la qualité des échanges et insiste sur les règles de sécurité à avoir bien en tête et à observer scrupuleusement pour une pratique sereine de la palangre de fond.
Cette séance PALANGRES s’est achevée traditionnellement par un apéro / cacahuètes, du moins pour ceux qui ont eu la patiente de « boire » les paroles de notre président jusqu’au bout...
FIL CONDUCTEUR
PÊCHE À LA PALANGRE
Atelier pêche du 31/03/2023
Présentation des participants / Tour de table
Définition
La palangre est constituée d'un corps de ligne, appelé ligne mère ou maîtresse, sur lequel sont fixés des hameçons par l'intermédiaire d'avançons. Un émerillon est en général placé entre l'hameçon et le corps de ligne. L'appât accroché à chaque hameçon est choisi en fonction de l'espèce recherchée.
Les différents types de palangres
La palangre flottante
La palangre semi-flottante
La palangre « bigoudène »ou Bahot : dans certains secteurs (à cause sûrement de leur aspect coiffe bretonne), s’avèrent beaucoup plus faciles d’utilisation. Elles pourront faire l’objet de relevages fréquents vous pouvez même les poser dans des endroits difficiles où vous n’oseriez jamais mettre une palangre classique comme à proximité des épaves ou d’enrochements.
La palangre verticale
La palangre de fond
La réglementation applicable
la réglementation actuelle nous autorise à détenir à bord et à utiliser pour cette pêche aux engins : 2 palangres munies chacune de 30 hameçons au maximum.
Confection de la palangre et du bac
La palangre
La ligne mère : nylon (gut) diamètre 100 à 120 centièmes
Les avançons : nylon diamètre 40 centièmes
Distance entre 2 avançons : 2,5 à 3 m
Longueur des avançons : 50 centimètres
Les hameçons : taille, forme, inox
Les nœuds d’attache
Les agrafes
Les systèmes d’arrêt des émerillons
La tresse de 30 mètres en bout de ligne : On a au préalable sur le départ de la palangre, placé un bout de longueur supérieure à 30 % de la profondeur de pêche choisie.
Les lignes de mouillage
La hauteur de la ligne = profondeur maxi (30 mètres + 30%)
Les plombs : forme et poids
Les émerillons de fond (pater noster)
Les flotteurs, les drapeaux repères, marquage
Le bac
Profondeur
Disposition des hameçons (séparateur)
Les poignées
Les points d’accroche de la ligne mère
Modèle ci-dessous : le japalangre
Le choix des appâts
Sélectionne le type de poissons recherché.
Des moules pour rechercher les dorades par exemple
Des lançons, petits poissons, morceaux de seiche ou crabes pour le bar, Tacaud
Les vers arénicoles, bibi, gravettes, pour le tout venant comme la vieille,le tacaud ou même le bar. Se servir d’une aiguille à enfiler les vers.
Maquereau frais de préférence (effectuer un demi-tour sur l’hameçon)
Les règles de sécurité
Les préalables
Équipage : 2 personnes minimum
Éviter de mettre la palangre à l’eau en cas de forte dérive (prise au vent)
Choisir un endroit sans risque pour les tiers (bord de plage), base de pêche fréquentée
Éviter les risques d’accroche au fond (roches, algues)
La préparation avant mise à l'eau
Couteau bien aiguisé et prêt à l’emploi à portée de main
Mettre un (des) gant(s) sur la main qui tient la ligne mère
Mettre en place la barre franche
Avoir un accès rapide à la double commande d’embrayage
Mouiller la ligne dans le bac : on met un peu d’eau dans le panier à palangre afin de mouiller celle-ci et faciliter le bon déroulement des opérations.
La mise à l’eau
Le bac à palangre est placé sur l’arrière du bateau légèrement surélevé afin de faciliter le déroulement de la ligne (bien dégager la plage arrière)
S’assurer de commencer par le bon bout
Prendre de l’avance sur le déroulement des avançons
En fin de mise à l’eau des hameçons, tendre la ligne
Fixer les flotteurs à bonne hauteur
Marquer l’endroit sur le GPS
La récupération
Mettre de l’eau dans le fond du bac
Préparer l’épuisette
Prendre soin de disposer les hameçons dans le bon ordre
En cas de forte dérive : commencer par le côté au vent ou le délester
Ne pas hésiter à couper l’avançon si l’hameçon est trop profondément engamé.
Avoir un torchon à portée de main (décrochage du poisson)
Pour en savoir plus : lien utile : https://pecheursdesaintjeandemonts.com/peche-en-bateau/peche-a-la-palangre-en-bateau/