L’action pédagogique des Affaires Maritimes pour naviguer l’esprit serein et en sécurité

 

Le rendez-vous est désormais habituel depuis 3 ans. En ce mardi 20 mai, trois représentants de l’Unité Littorale des Affaires Maritimes (ULAM) de Douarnenez, le  lieutenant Christophe POISSON accompagné de Jérôme STEPHAN et Stéphane CARNET, sont venus à la rencontre de nos adhérents volontaires pour procéder à quai à un contrôle préventif du matériel de sécurité.

Les 3 intervenants des "Aff Mar" entourés de volontaires de PTPR
Les 3 intervenants des "Aff Mar" entourés de volontaires de PTPR

Ils ont visité 8 bateaux : 3 au Port-Rhu et 5 à Tréboul, prenant à chaque fois le temps nécessaire pour faire un tour complet des embarcations et expliquer à leurs interlocuteurs les points essentiels à bien connaître.

À l’issue de l’opération, ils ont dressé un constat globalement satisfaisant, constatant seulement quelques défaillances. Un bilan pleinement positif qui nous encourage à vouloir reconduire le dispositif l’an prochain. 

La presse locale était également au rendez-vous
La presse locale était également au rendez-vous

L’opération était aussi l’occasion de répondre à toutes les questions posées et de souligner certains points de réglementation et de sécurité contenus dans la fameuse Division 240, le texte réglementaire qui encadre la sécurité à bord des navires de plaisance, autrement dit, la Bible du plaisancier. Le document de 34 pages est accessible en tapant tout simplement « division 240 » sur votre moteur de recherche et téléchargeable au format PDF sur le site mer.gouv.fr

Quoi de plus parlant qu'une synthèse en images !
Quoi de plus parlant qu'une synthèse en images !

Parmi les multiples sujets abordés lors de notre rencontre, on retiendra notamment :
La notion de chef de bord : il est LE responsable de la sécurité de l’équipage. Il doit donc savoir faire preuve de prudence et d’autorité lorsque les circonstances l’exigent, notamment au regard des conditions météo.

Vos papiers, SVP
Vos papiers, SVP

La notion d’abri : la division 240 indique qu'un abri est un "endroit de la côte où tout engin, embarcation ou navire et son équipage peuvent se mettre en sécurité en mouillant, atterrissant ou accostant et en repartir sans assistance ».
Cette notion tient compte des conditions météorologiques du moment ainsi que des caractéristiques du navire. Et c’est d'abord le rôle du chef de bord de juger ou d'estimer ce qui peut être un abri, pour cela, il doit s'appuyer sur la catégorie de conception du navire. 
Par exemple, en baie de Douarnenez, les bateaux navigant en côtier pourront ou non atteindre l’île de Sein en respectant la distance de 6 milles selon l’accessibilité du port-abri de Brézellec évaluée en fonction de l’état de la mer et du comportement marin du bateau.

Un bateau parfaitement en règle : félicitations Gilles !
Un bateau parfaitement en règle : félicitations Gilles !

Le vêtement à flottabilité intégrée (VFI) : question posée aux collègues : « que faites-vous en cas de défaillance du système automatique de gonflage (cartouche) ? Réponse : j’actionne manuellement la tirette qui active le mécanisme de gonflage. Bien, et si cela ne fonctionne toujours pas ? Réponse : ??? Sachez que le VFI peut être gonflé par la bouche. L’embout de gonflage est alors positionné de l’autre côté du mécanisme ». S’ensuit une démonstration en direct.
Rappelons aussi que le gilet ou le VFI doit être adapté à la morphologie de la personne qui le porte, en particulier les enfants.

Vérification du VFI par Stéphane CARNET
Vérification du VFI par Stéphane CARNET

La couverture de survie : pour lutter contre le froid et réduire les risques d'hypothermie, il faut mettre la face dorée (ou mate) vers l'extérieur. Au contraire, pour lutter contre la chaleur et limiter les risques d'hyperthermie et d'insolation, c'est la face argentée qu'il faut présenter vers l'extérieur. Mieux vaut ne pas se tromper !

VHF et/ou 196
Tout navire équipé d’une radio VHF (fixe ou portable) doit désormais rester à l'écoute du canal 16 lorsqu’il est en mer, en complément de la veille visuelle et auditive permanente.
Quant au 196, il est l'unique numéro de téléphone pour joindre, en cas d'urgence uniquement, les Centres Régionaux Opérationnels de Surveillance et de Sauvetage en mer (CROSS).
Il permet de contacter les secours gratuitement, depuis n'importe quel téléphone portable et hors zone de couverture. Appeler le 196, c'est l'assurance d'être en contact avec des professionnels du sauvetage en mer capables de répondre efficacement à une demande de secours, 7 jours sur 7, 24h sur 24. De plus, les CROSS peuvent obtenir des opérateurs téléphoniques la localisation d'un téléphone portable, afin de renforcer l'efficacité de secours et de contrôler l'origine de l'appel.
Pour autant, il ne faut pas délaisser l'utilisation de la VHF car quand on appelle les secours avec un téléphone, aucun des bateaux qui peuvent se trouver à proximité ne captera l'alerte, avec la VHF si. Dans certaines situations, ça peut être déterminant pour sauver des gens.

Hands up, Andrew !
Hands up, Andrew !

Le port du coupe-circuit est obligatoire pour le pilote à bord des bateaux à moteur hors-bord. Il doit être relié au poignet, à la jambe ou à l’équipement de flottabilité du conducteur lorsque le moteur est allumé. Un second coupe-circuit doit être facilement accessible à bord et son emplacement doit être connu de tous les passagers. Il permet de redémarrer le moteur si nécessaire, par exemple pour récupérer le pilote à la mer, si celui-ci chute.
La bouée de sauvetage, de type « fer à cheval » ou «  couronne », est obligatoire et doit être munie d'un dispositif lumineux étanche asservi (relié) à la bouée et permettant une mise en œuvre sans autre intervention que le largage à l'eau.

Sur nos bateaux de plaisance, il faut noter à l'aide d'un feutre indélébile ou de peinture, sur les 2 faces de la bouée, le nom du bateau ainsi que son numéro d’immatriculation. Ne pas avoir peur d’écrire en gros caractères !

La bouée est à poste mais il manque les informations sur une face
La bouée est à poste mais il manque les informations sur une face

Respect des limitations de vitesse et des distances de sécurité : limitée à 3 nœuds dans le port, comme chacun sait, il est rappelé qu’à moins de 300 mètres des côtes, la vitesse des embarcations à moteur est limitée à 5 nœuds (soit un peu moins de 10 km/h). Cette distance correspond peu ou prou à 1/3 du chemin entre l’îlot du Coulinec et la jetée du port de Tréboul.

La navigation est interdite dans un rayon de 100 mètres autour d'un signal marquant la présence de plongeurs.


Bout de remorquage : il doit être d’une longueur égale à 3 fois celle du bateau.

Autres conseils de bon sens prodigués par les intervenants :
Pas obligatoire en côtier mais fortement recommandé : une trousse de secours et l’outillage de base, en particulier une pince coupante. Les hameçons ne piquent pas toujours que du poisson !
Les équipements de sécurité doivent être à portée de main et facilement accessibles. Attention donc aux fermetures éclair récalcitrantes !

Un grand merci à MM POISSON, STEPHAN et CARNET pour leur professionnalisme, leur sérieux et leur disponibilité.

Merci également à leur chef, M. PREMEL-CABIC qui a accepté encore une fois de consacrer une matinée de travail de son équipe à une action de prévention dont l’utilité n’est plus à démontrer.