Au menu du second atelier de matelotage, une pomme pleine de pépins : la pomme de touline


L’expérience racontée par Martine

 

Mercredi 28 mai dernier, PTPR a programmé un nouvel atelier de matelotage, animé par notre spécialiste Jacques Thomas, portant cette fois sur la confection d’un nœud marin devenu essentiellement décoratif : la pomme de touline.

Des couleurs assorties à celle du grondin peint par Jocelyne
Des couleurs assorties à celle du grondin peint par Jocelyne

Si à l’origine cette pomme de touline (mot dérivé de l’anglais « tow-line » qui signifie « bout de remorquage ou de traction ») utilisée en marine se définissait comme un lest constitué d’un nœud réalisé à son extrémité pour améliorer et préciser son lancer, aujourd’hui elle sert surtout à confectionner de jolis porte-clefs d’inspiration marine.


Les huit apprentis matelots ont consenti de gros efforts de concentration pour assimiler la technique et les trucs et astuces afin de confectionner au final, une pomme de touline plus ou moins conforme au modèle proposé.

On s'applique sous l'oeil attentif du Maître
On s'applique sous l'oeil attentif du Maître

Pour une profane comme moi, même si la pomme d’api, la pomme d’amour comme la passé-pomme et nombre de leurs consœurs ou la plante tubercule (Charlotte, Belle de Fontenay, primeur, ratte,...) ou encore la patate douce me sont familières, j’avoue que la touline m’est encore étrangère.

Pour la réalisation de la recette, Jacques a sélectionné trois ingrédients, à savoir :

  • une boule ronde (ici une balle de baby-foot en liège) ;
  • une petite bobine de garcette tressée en polyamide pour matelotage de bateau d’environ 3 mm de diamètre ;
  • et enfin un petit collier en alu.
Quelle couleur choisissez-vous ?
Quelle couleur choisissez-vous ?

Ensuite, il est nécessaire de s’armer d’une belle concentration, d’une calculette neuronale pour ne pas perdre ou majorer les huit (*) tours de garcette et la rigueur du positionnement des brins tout en recouvrant progressivement mais entièrement la balle centrale. Le piège serait de perdre le brin de départ.

Des élèves sérieux et concentrés (du moins au début)
Des élèves sérieux et concentrés (du moins au début)

Pour espérer obtenir une jolie pomme de touline digne de ce nom, il est indispensable de valoriser l’éloge de la patience à un rythme zen, très zen même.

Force est de constater que le groupe s’est beaucoup appliqué lors de la session. Toutefois, malgré les efforts des élèves et l’encadrement attentif et riche d’explications de Jacques, certaines réalisations n’ont pas été finalisées et attendent un repêchage.

Non, René. On n'a pas dit de faire des oreilles de Mickey !
Non, René. On n'a pas dit de faire des oreilles de Mickey !

Dur dur pour la popoteuse que je suis mais je l’avoue, l’art de la pomme de touline garde encore ses secrets. Une piqûre de rappel me sera nécessaire malgré les explications et le soutien pratico-pratique du bienveillant ami Jacques.

Manifestement, il ne suffit pas de se prénommer Jacques pour y arriver
Manifestement, il ne suffit pas de se prénommer Jacques pour y arriver

(*) le nombre de tours à réaliser varie en fonction du diamètre de la boule centrale et de la section du cordage.